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Avec ce roman, David Foenkinos esquisse une ode à la beauté du hasard. À l’imprévu qu’il jette dans nos vies, et à tout ce que cela entraîne.

Il suffit parfois d’un micro évènement pour tout chambouler. Une blessure inattendue, une soirée à laquelle on n’avait pas prévu de se rendre, et plus rien n’est pareil. On rencontre une personne qu’on semble connaître depuis toujours, on découvre un lieu dans lequel on se sent instantanément chez soi, sans que l’on sache pourquoi ni comment, on se voit soudain y vivre quelques mois ou quelques années.

Pourquoi cette personne ?

Pourquoi cet endroit plutôt qu’un autre ?

On est tentés de chercher à comprendre, de vouloir expliquer l’irrationnel, mais c’est une mission perdue d’avance.

Kundera disait que la valeur d’un hasard est égale à son degré d’improbabilité.

Dans ce livre, Foenkinos nous emmène fréquenter les plus belles improbabilités de Rennes à Séoul auprès d’un duo qui aurait difficilement pu être mieux incarné. Eric et Amélie. Amélie et Éric. Deux personnages de fiction dont on découvre les doutes et les vulnérabilités au fil des pages, deux personnages qu’on penserait presque connaître tant ils sont si finement dépeints.

Alors qu’il erre sous une averse dans la capitale sud-coréenne, Éric découvre un établissement permettant de simuler son propre enterrement, un rite très répandu dans le pays pour faire face au fort taux de dépressions et de suicides. Cette expérience devient l’occasion d’un changement de vie brutal pour Éric, et du début de l’errance pour Amélie.

Au fil des pages, David Foenkinos questionne aussi nos agendas de vie. Que faire quand les opportunités n’arrivent pas aux bons moments, que certains trains ne peuvent être pris et qu’il faut savoir emprunter d’autres chemins, pour un temps au moins ?

La vie heureuse, c’est peut-être cela, le charme du temps long qui donne plusieurs chances à ceux qui se sont ratés et la magie du hasard qui chamboule tout et nous fait nous sentir vivants.

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